Avec la fin de la franchise, la bataille des jeux vidéo de football est relancée


Image extraite du jeu « UFL ». Avec ses graphismes léchés, il ne sera jouable dans un premier temps que sur les consoles de jeu de dernière génération.

Pendant trente ans, la niche vidéoludique des simulateurs de football a été dominée par un nom : FIFA. Mais aujourd’hui, à la suite d’un désaccord avec la Fédération internationale de football association (FIFA), l’éditeur nord-américain Electronic Arts (EA) a dû opérer une profonde refonte. Son dernier opus en date, sorti en septembre 2023, ne s’appelle donc pas « FIFA 24 » mais EA Sports FC 24.

Or la nature a horreur du vide. Et de nouveaux acteurs, à la notoriété bien plus confidentielle, tentent de s’imposer. L’entreprise suédoise Goals travaille depuis 2021 au développement d’un jeu gratuit du même nom, dont un premier lancement sur PC aura lieu en septembre. Autre concurrent sur la feuille de match : UFL, un titre vanté par le studio Strikerz Inc. comme « la révolution des jeux vidéo de football en ligne » et financé à hauteur de 40 millions de dollars (37,12 millions d’euros) par la superstar Cristiano Ronaldo.

Jeu à cinq et « free-to-play »

Strikers Inc. n’a pas attendu la fin de la franchise FIFA pour se lancer. C’est dès 2017 que la société enchaîne les prototypes, les levées de fonds et une phase de test ouverte à un nombre restreint de joueurs, en novembre 2023. UFL a désormais pris forme et sera jouable gratuitement « très bientôt » sur les consoles de dernière génération, assure au Monde Eugene Nashilov, le patron du studio.

Image extraite du jeu « UFL ». Chaque footballeur qui y est représenté existe bel et bien, le studio Strikerz Inc. ayant passé un accord avec la FIFpro, la première organisation de joueurs.

A première vue, ce simulateur reste fidèle aux codes du genre : des matchs à onze contre onze, la possibilité pour chaque joueur de composer ses propres équipes et un accent mis sur la jouabilité en ligne à plusieurs. Comme EA avant lui, Strikerz Inc. parie également sur des graphismes réalistes, en témoignent les extraits vidéo régulièrement mis en ligne par le studio.

Un choix qui le différencie de son concurrent scandinave Goals, lequel a opté pour un style moins terre à terre, comme l’explique son fondateur, Andreas Thorstensson, également directeur créatif du jeu Goals. Au-delà des visuels très rudimentaires de sa version alpha, qui tranchent avec « l’hyperréalisme » à la FIFA, celui-ci comprend deux modes, dont l’un se veut novateur en matière de coopération entre amis. « Cela se joue à cinq contre cinq, à plusieurs » dans la même équipe, détaille le Suédois, dont le passé de champion du monde de Counter-Strike, un jeu de tir par équipes de cinq, a manifestement fait germer quelques idées. Avec Goals l’ancien e-sportif avoue d’ailleurs s’inspirer de Valorant qui, dans la catégorie des jeux de tir, est venu défier le titre emblématique de Valve sur son propre terrain.

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Catégorie article Politique

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